Intention proposée : En ce premier samedi du mois, offrons nos prières et sacrifices en réparation pour les blasphèmes de ceux qui cherchent publiquement à mettre dans le cœur des enfants l’indifférence ou le mépris, voire même la haine à l’égard de Marie, Mère Immaculée.
A de nombreuses reprises au cours de sa vie publique, Jésus fait l’éloge des enfants, de traits que l’on retrouve particulièrement chez eux comme leur simplicité, leur dénuement et leur abandon.
« Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux ! » (Matthieu 5:3)
Il reprend ses apôtres, les enjoignant de ne pas faire obstacle à sa rencontre avec les enfants qui souhaitent l’approcher et fait l’éloge de leur pureté d’intention à son égard : « Jésus, voyant cela, fut indigné, et leur dit: Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent » (Matthieu 19 :14)
Saint Pierre à son tour, fait allusion à la pureté de l’enfant qui se nourrit en toute confiance de ce que l’auteur de ses jours lui donne pour croître ‘en âge et en sagesse’ : « Ayant donc dépouillé toute malice et toute fausseté, la dissimulation, l’envie et toute sorte de médisance, comme des enfants nouvellement nés, désirez ardemment le pur lait spirituel, afin qu’il vous fasse grandir pour le salut » (1 Pierre, 2)
La sainte humanité du Christ lui fut donnée par Marie au point que ‘l’attitude de Jésus, son charme, sa délicatesse, son sourire reflètent le sourire de sa mère’ (RP Spicq, op). Nous ayant confiés à sa mère lors de sa mort sur la croix, Il partage sans relâche avec chacun d’entre nous et dans la mesure de notre acceptation, cet amour maternel par excellence. Il en découle tout naturellement que toute offense faite au Christ touche sa mère, notre Mère et inversement: toute atteinte à Notre-Dame offense son Fils, offense Dieu dans sa Sainte Trinité.
Nous lisons dans l’Ecclésiastique 3, 16 « Il ressemble au blasphémateur, celui qui délaisse son père ; il est maudit du Seigneur celui qui irrite sa mère. » Cette parole ancestrale tombe comme un couperet au milieu de notre société qui par de multiples vecteurs, laisse dans l’ombre voire même rejette ou tourne en dérision les modèles de vie parfaite que nous donne Marie. Son école de ‘perfection chrétienne’ ancrée dans une profonde piété fut avec celle de Jésus, celle des Saints à travers les siècles qui nous précèdent, celle d’hommes et de femmes qui, encore aujourd’hui, rayonnent de la vie de Dieu en eux en toute simplicité. Cette vie intérieure sous le regard de Dieu, est le maillon indispensable à l’épanouissement de la nature humaine dès la plus tendre enfance. A des degrés différenciés selon les âges, elle ne cessera de se développer pour le plus grand bien de la personne et de son entourage. C’est alors qu’apparaîtront sans attendre et de plus en plus, les fruits indénombrables de la Grâce sanctifiante reçue au baptême et vivifiée par les autres sacrements. Sainte Thérèse de Lisieux dont l’enfance fut profondément troublée par le décès de sa chère maman, en est un exemple souvent cité.
Frêle créature, sujette à toutes les modulations de son environnement, l’enfant prend exemple de ce qui l’entoure, de ceux qui, autour de lui, ont sur lui cette influence bien connue de ‘l’éducateur’. A Fatima comme en la plupart des autres lieux où elle se manifesta, notre Bonne Mère du Ciel s’adresse à des enfants et leur demande de transmettre son message autour d’eux après les avoir enseignés et avoir été l’instigatrice de cet échange d’amour indéfinissable entre l’enfant et sa mère souveraine. Elle leur a appris que la prière est le langage entre le Ciel et la terre et le soutien de toute expression de leur amour pour Dieu, pour Jésus, pour elle. L’adage dit que ‘ la prière des enfants est la plus agréable à Dieu’. Beaucoup pourront témoigner de la générosité et de la grande capacité des enfants à ouvrir leur cœur à Dieu. Leur esprit encore ‘libre’ de toute attache perçoit Sa présence quotidienne en toute simplicité dans la nature ou simplement dans un sourire, par exemple. En transmettant l’amour de Notre-Dame au cœur des enfants dès leur plus jeune âge, ceux qui ont pour mission de faire grandir leur esprit, les aident à préserver leurs qualités presque innées d’humilité, de pureté, de douceur et de charité. Il s’en suivra nécessairement le développement d’une personnalité soucieuse du bien commun qui aura pour modèles les repères intangibles, références immuables que sont Marie et Jésus. Ce que l’on apprend sur les genoux de parents aimants, reste gravé profondément…
Ne nous étonnons pas alors de cette demande insistante de Jésus à Sœur Lucie à Tuy, le 29 mai 1930, d’offrir des prières et sacrifices en réparation de tout ce qui fait naître et malheureusement grandir dans le cœur des enfants l’indifférence ou le mépris, voire même la haine à l’égard de Marie, Mère Immaculée.
Notre-Seigneur a dit à Sainte Faustine, religieuse de Notre-Dame de la Miséricorde et mystique polonaise surnommée l’apôtre de la miséricorde divine (1905-1938) : « Aujourd’hui, amène-moi les âmes douces et humbles, ainsi que celles des petits enfants : immerge-les dans l’océan de ma miséricorde. Elles ressemblent le plus à mon Cœur et ce sont elles qui me fortifiaient dans ma douloureuse agonie. Je les voyais comme des Anges terrestres veiller auprès de mes autels. Sur elles, je déverse des torrents de grâces. Ma grâce ne peut être reçue que par une âme humble. Je mets ma confiance en ces âmes. »
Veillons à protéger sans relâche l’âme de tous les enfants et à donner l’occasion à tous ceux qui en ont la responsabilité, de prendre les mesures voulues pour accomplir au mieux leur mission.
« Pour tous les enfants en attente du sacrement de Baptême qui leur donnera la grâce sanctifiante dont ils ont besoin pour grandir dans l’Amour de Dieu, Notre-Dame de Fatima, Mère de la divine Grâce, intercédez pour eux.
Pour tous les enfants dans la souffrance spirituelle, affective et physique, Notre-Dame de Fatima, Mère admirable, intercédez pour eux.
Pour tous ceux qui ont la charge d’âmes d’enfants, parents, religieux, éducateurs, enseignants, .., que Dieu les aident à vivre eux-mêmes en enfants de Dieu afin qu’ils puissent être témoins de son Amour;
Notre-Dame de Fatima, Mère du bon Conseil, intercédez pour eux. »