La Fête de Notre Dame des 7 Douleurs est née de la piété chrétienne, qui associe la Vierge Marie à la passion de son Fils. Déjà au XIème siècle les douleurs de la Sainte Vierge sont l’objet de dévotion privée. Célébrée avec une grande solennité dès le XVIIème siècle, cette fête fut fixée par Saint Pie X en 1912 au 15 Septembre.
En même temps que sur les souffrances de Marie, l’Eglise insiste sur le courageux amour qui lui fit prendre une part si intime à l’œuvre de notre rédemption. Elle est vraiment celle qui, comme Judith devant la détresse de son peuple, n’a rien épargné pour nous sauver de la ruine. En offrant son Fils pour nous, elle est devenue notre mère et nous sommes devenus ses fils.
Le 19 Septembre 1846, à La Salette en France, Mélanie (14 ans) et Maximin (10 ans) gardaient les troupeaux de leurs maîtres dans la montagne. Une lumière éblouissante leur apparaît et s’ouvrant leur découvre une belle dame assise, la tête entre les mains. Cette belle dame se lève, des larmes coulent sur son visage et en les regardant, elle leur transmet un message en trois parties :
1) la première partie est un avertissement à tout le peuple chrétien contre ses blasphèmes et son oubli des commandements de Dieu et de l’Eglise. Voici le texte du Message de Marie à La Salette :
« Avancez, mes enfants, n’ayez pas peur, je suis ici pour vous conter une grande nouvelle.
Si mon peuple ne veut pas se soumettre, je suis forcée de laisser aller le bras de mon Fils. Il est si fort et si pesant que je ne puis plus le maintenir. Depuis le temps que je souffre pour vous autres ! Si je veux que mon Fils ne vous abandonne pas, je suis chargée de le prier sans cesse. Pour vous autres, vous n’en faites pas cas ! Vous aurez beau prier, beau faire, jamais vous ne pourrez récompenser la peine que j’ai prise pour vous autres.
Je vous ai donné six jours pour travailler, je me suis réservé le septième et on ne veut pas me l’accorder. C’est ça qui appesantit tant le bras de mon Fils.
Et aussi, ceux qui mènent les charrettes ne savent pas jurer sans mettre le nom de mon Fils au milieu. Ce sont les deux choses qui appesantissent tant le bras de mon Fils.
Si la récolte se gâte, ce n’est rien qu’à cause de vous autres. Je vous l’avais fait voir l’an dernier par les pommes de terre, vous n’en avez pas fait cas. C’est au contraire : quand vous en trouviez des pommes de terre gâtées, vous juriez, vous mettiez le nom de mon Fils au milieu. Elles vont continuer, et cette année, pour la Noël, il n’y en aura plus. […]
S’ils se convertissent, les pierres et les rochers deviendront des monceaux de blé et les pommes de terre seront ensemencées par les terres.
Faites-vous bien votre prière, mes enfants ?
Pas guère, Madame.
Ah ! Mes enfants, il faut bien la faire, soir et matin, ne diriez-vous seulement qu’un « Notre Père » et un « Je vous salue ». Et quand vous pourrez mieux faire, dites-en davantage.
L’été, il ne va que quelques femmes un peu âgées à la Messe. Les autres travaillent le dimanche tout l’été, et l’hiver, quand ils ne savent que faire, ils ne vont à la Messe que pour se moquer de la religion.
Le Carême, ils vont à la boucherie, comme les chiens.[….]
Eh bien, mes enfants, vous le ferez passer à tout mon peuple !
Allons, mes enfants, faites-le bien passer à tout mon peuple ! »
2) La seconde partie comprend les « secrets » adressés séparément à Mélanie puis à Maximin qu’ils pourront divulguer par la suite
3) La troisième partie consiste en une Règle de vie religieuse, que Mélanie s’est entendue dicter.
Pie IX ayant les informations en mains, proclamera officiellement les faits. Léon XIII les confirmera à son tour.